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Bienvenue !

  • Romain Lepetit
  • Etudiant en journalisme à l'Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)
  • Etudiant en journalisme à l'Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)

Je me présente...

Etudiant en journalisme, j'ai voulu répertorier mes articles et reportages afin de les partager.

Vous trouverez mes travaux que j'estime les plus intéressants.
Ceux-ci sont classés par catégories (musique, sport, politique, etc...).

N'hé
sitez pas à commenter et à  faire des critiques...

Vous pouvez me contacter via:
romain-lepetit@live.fr
www.twitter.com/RomainLepetit
www.facebook.com/rlepetit

Bonne visite !

Romain

Mon parcours

FORMATIONS
2009-2012
Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)
2008
Licence d' Histoire (Université de Rouen)
2007
Deug d'Histoire (Université de Rennes 2)
2004
Bac ES (Les Cordeliers, Dinan)

JOURNALISME
juillet 2009

Francos TV, Francofolies de La Rochelle
Morgane Prod

de sept. à déc. 2008


Dimanche+ - Nulle Part Ailleurs Production
Canal+

depuis sept. 2006


Le Télégramme
Groupe Le Télégramme

depuis fév. 2006


Le Petit Bleu et Le Pays Malouin
Groupe Publihebdos

RELATIONS PRESSE
Dj Lyubov
concerts en France, Miami, etc.
www.myspace.fr/penelopeboysrecord
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 20:09
rue_de_la_soif_10.jpg
A une heure du matin, à Dinan (Bretagne), la jeunesse enfile son dernier verre dans l'un des bars de la « rue de la Soif ». Maryvonne, elle, attend sa clientèle dans son établissement de nuit. Un rituel d’un demi-siècle d'âge dans un endroit hors du temps.

En haut de cette rue pavée, le bar de nuit "Les Templiers". Il ne paye pas de mine. D’ailleurs, l’enseigne a disparu. Impossible de se douter que derrière cette maison médiéval bâtie de granit et de bois se réfugient les insomniaques des nuits dinannaises. Un cas manifeste d’alcoolémie avancé est venu reprendre du poil de la bête sous la lanterne qui éclaire la porte d’entrée. Les plaques « Guide du routard » et « Licence IV », rongées par la rouille, affichent la même fatigue que lui.
Des habitués tapent à la porte avec le taquet en fer forgé. Les yeux de Maryvonne apparaissent par la trappe qu’elle vient d’ouvrir. « Bonsoir, entrez donc ! », invite la vieille dame à lunettes, emmitouflée dans son pull de laine. Maryvonne, 74 ans, vit dans l’appartement situé à l’étage. Depuis près de cinquante ans, c’est elle le vrai pilier des Templiers. Pas de videur, pas de serveur. Ici, c’est Maryvonne qui fait tout.
 
Boire un « canon » au coin du feu
Ici, on croise des étudiants qui viennent se refaire une santé, un groupe de bikers tatoués en passant par quelques chefs d’entreprises en costumes. « Nous venons de temps en temps chez Maryvonne. Il se passe toujours quelque chose », sourit Anthony, la trentaine. Lui et ses amis se sont réfugiés près de la cheminée où « la patronne » a préparé un feu de bois. Bloc-notes et stylo en main, elle s’en va les saluer et prendre leur commande. Le téméraire qui a osé rajouter une bûche sans son autorisation se fait gentiment rappeler les règles de la maison. Sans rancune, Maryvonne ! « Il n’y a presque jamais de problème. Si besoin, mes habitués sont là en renfort », plaisante-t-elle.
Elle regagne sa place derrière le zinc. Sur le mur, les tarifs des consommations ont été écrits à la main sur une feuille jaunie par le temps. Visiblement, les Templiers n’ont pas connu de hausse de tarifs depuis quelques années. Sur son plan de travail, une ancienne caisse enregistreuse récupérée dans un supermarché est accolée à la chaîne hi-fi. « Maryvonne ! Mets-nous un p’tit AC/DC ! », lance cette quinquagénaire solidement accoudée au comptoir. Maryvonne s’exécute et coupe les Pink Floyd avant leur premier refrain d’ « Another brick in the wall ». Gronde de certains.

Il est cinq heures…
Un groupe se déchaîne au rythme des musiques, debout sur les sièges et en s’agrippant à des rideaux vieillots.  Anthony et sa bande, pendant ce temps, ont retrouvé un peu de couleur et de chaleur au coin du feu. Ils enchaînent quelques tournées, accompagnés d’un couple qu’ils ne connaissaient pas avant d’arriver. La jeune femme dit être une ancienne danseuse du Crazy Horse et ne semble pas rongée par les complexes. Collé à la cheminée, un jeune homme de la bande s’autorise à griller une clope, à l’abri du regard de Maryvonne. Ni vu, ni connu puisque l’odeur de fumée de bois a envahi la pièce. D’autres emboîteront le pas au cours d’une soirée hors du temps où Desireless succède à Jimmy Hendrix. Quelques minutes avant la fermeture, la tenancière invite tout son monde à finir les verres avant de rejoindre leurs domiciles. « À la semaine prochaine ! », lance Maryvonne. Elle avoue avoir réalisé « une bonne soirée ». Elle ne perd pas le nord ! Il est cinq heures. Dinan sommeille.
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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 20:42

Reportage réalisé en novembre 2009 dans les locaux de l'association T07, à Toulouse, à l'occasion de la rédaction de "Trajectoires", le journal-école de l'EJT.
Publié le 10 décembre 2009 sur ActuToulouse.fr:
http://www.actutoulouse.fr/20091210575/actualite-toulouse/societe/qtu-peux-mapprendre-le-francais-sil-vous-plait-q.html

cccccours de franais tete

L’association TO7 accueille des personnes d’origine étrangère pour des cours d’alphabétisation. Parmi elles, des élèves qui rêvent d’obtenir, un jour, la nationalité française.

Cela ressemble à une maison de quartier. Postée à la Reynerie, un quartier populaire au sud de Toulouse, l’association TO7 est d’abord un lieu d’accueil, où l’on vient volontiers se faire offrir un café ou confier ses tracas du quotidien. C’est aussi un carrefour des cultures et des religions. Les photos prises sur tous les continents et qui tapissent les murs sont là pour le rappeler. Mais c’est également un lieu de savoirs.

Mardi, 14 heures, le cours d’alphabétisation commence. L’assistance a entre la vingtaine et la soixantaine. Blacks, Blancs, Beurs, Asiatiques, tous affichent présents pour se perfectionner dans une langue qu’ils peinent à maîtriser. « Tu peux me prêter un crayon, s’il vous plaît ? », demande Carmen, l'espagnole, à Oznoük, la turque. Mais la volonté est là. Bien sûr, il en faut peu pour reprendre ses habitudes et s’exprimer dans son dialecte maternel. Mais ils ne perdent pas de vue qu’ils sont à TO7 pour progresser en français, et avancer dans la nouvelle vie qu’ils sont venus conquérir en France. Une terre qu’Oznoük appelle
« le pays des libertés, notamment pour les femmes ».

Mamadou fréquente régulièrement l’association. Il a 39 ans. En 2001, il a fui le Mali, la ferme familiale et les difficultés du quotidien, pour gagner l’eldorado qu’il admire à travers son écran de télé. « Là-bas, on connaît la France grâce à l’équipe de foot. Elle fait rêver », dit-il avec un sourire qu’il n’abandonne jamais.

« Amoureux de la France »

S’ensuivent sept années de clandestinité, estampillées « sans-papiers ». « Je vivais de petits boulots non déclarés. C’était dur. » Dur, au point d’être menacé d’expulsion. « J’ai été emmené jusqu’à Roissy. Pas mal de potes ont été renvoyés. Mais moi, j’ai eu un peu de chance. On m’a laissé tranquille et j’ai été relâché », plaisante-il dans un verbe encore hésitant.

Depuis son mariage avec une Française et son arrivée en Midi-Pyrénées, il ne compte plus les visites à la préfecture pour renouveler les demandes de cartes de séjour : « Chaque fois que j’y vais, on me dit qu’il manque ceci ou cela dans mon dossier. » Mamadou compte bien mettre un point final à cette galère qui le hante depuis huit ans. « Le débat actuel sur l’identité nationale me fait un peu peur. Je sais ce que ça veut dire, être Français, avec tout le chemin que j’ai parcouru ici, avec mon mariage… Je suis devenu amoureux du pays et la naturalisation améliorerait ma situation professionnelle. » Pour cela, il doit encore élever son niveau linguistique grâce à l’intervention de TO7, qui pourrait lui permettre d’atteindre son rêve. « Je veux travailler à mon compte et ouvrir mon petit restaurant de cuisine africaine à Toulouse. Si les choses tournent bien… »

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 09:13

Publié le 6 juillet 2006, Le Petit Bleu




Le verdict est tombé lundi soir. Les résultats des bacs ES, L et S ont été affichés sur les vitres du lycée La Fontaine des Eaux. Les rires se sont mêlés aux pleurs. Séquence émotion dans les pas de quelques lycéens.



Lundi dernier, dans l'enceinte du lycée La Fontaine des Eaux, les panneaux sont formels. "Les résultats tomberont vers 18h". Une bonne dizaine d'irréductibles sont pourtant là depuis 16h, assis sur les bancs, têtes basses et épaules rentrées, espérant que le Père Noël de juillet ne les oubliera pas.

"J'ai réussi mais je ne l'aurai pas"
Parmi ces acharnés, on retrouve Sandra, en série littéraire à La Fontaine. Elle est venue avec sa petite famille. "A l'approche des résultats, je me sens stressée et je suis stressante pour ceux qui m'accompagnent. Pour évacuer cette pression je me plains tout le temps et je vide mes nerfs sur mes voisins", sourie-t-elle nerveusement du coin des lèvres. Chacun a ses petites manies pour se détendre. Certains se rongent les ongles, d'autres préfère la plaisanterie collective, l'isolement, la cigarette ou même l'épaule de maman. Mais toutes ces solutions ne règleront en rien leur sort qui lui est déjà joué depuis les derniers coups de crayons donnés il y a quelques semaines. "Dans l'ensemble, je suis contente de mes exams mais je suis de nature pessimiste alors je pense ne pas avoir mon bac", poursuit Sandra sous l'air amusé de son entourage.
Les minutes s'écoulent et les premiers parents d'élèves et professeurs font leur apparition, histoire d'épauler les éventuelles déficiences morales. Il est 17h30 et les lycéens n'en peuvent plus d'attendre sous un soleil de plomb. L'impatience se fait ressentir sur les visages. Un membre du personnel administatif ommence à coller des feuilles sur les vitres. Un troupeau se jette dessus mais ce n'est qu'un faux espoir. "Un simple mot d'information et pendant ce temps, nos résultats, on peut encore les attendre", désespère Julie, en série ES à La Fontaine.


"Où est mon nom?"
Mais cette année, il n'y aura pas de retard. 18h pétantes, les fauves sont lâchés et les vitres du lycée, prises d'assaut par des lycéens pressés d'en savoir davantage sur leur avenir proche. Le jeu est simple, il y a trois cas de figure possibles: l'admission, le rattrapage ou le redoublement. Le but est donc de chercher son nom sur l'une des listes. Larmes, cris, rires, tapes amicales s'entremêlent  à la lecture des verdicts. Gabriel, en terminale ES aux Cordeliers savoure son diplôme. "Je suis heureux d'avoir eu mon bac. Je pensais que ça passerait sans aller aux rattrapages, et si jamais j'avais dû y aller, je pensais ne pas avoir beaucoup de points à rattraper. L'an prochain, je vais faire l'IDRAC, une école de commerce à Nantes". Une fois l'euphorie des (bons) résultats passée, il faut se tourner vers l'avenir. Pierre, lui aussi en ES aux Cordeliers, est soulagé du dénouement pour d'autres raisons. "Je vais pouvoir appeler mon pote avec qui je vais me mettre en coloc à Rennes". Le début d'une nouvelle vie commence. Bienvenue dans le monde étudiant.

RoL

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 17:26

Publié le 20 juillet 2006, Le Petit Bleu



Grâce aux ASF, les adultes ayant subi un échec scolaire ou les étrangers peuvent acquérir des données essentielles pour s'insérer dans la société... Gros plan sur la structure de Quévert.

Les Ateliers des Savoirs Fondamentaux (ASF) sont à l'écoute des personnes, plus ou moins jeunes, en quête de formation afin de les épauler vers leurs projets respectifs. AU CLPS de Quévert, chaque année, près de cent-cinquante personnes font appels aux compétences des trois fomateurs pour trouver leur place dans la société. "Nous essayons d'être au plus près d'eux, tout en étant leur dernier recours puisqu'il faut qu'ils soient le plus autonome possible", prévient Catherine Loizeau, la responsable de l'ASF situé dans la zone Atlante de Quévert. En partenariat avec la Mission Locale et l'ANPE, ce concept a pour rôle d'aider les gens en difficulté ou en reconversion à appréhender les diverses phases de leur vie, qu'ils aient à passer le permis de conduire ou encore à rédiger un CV et une lettre de motivation. "Avec chacun d'eux, nous fixons de deux à quatre demi-journées par semaine, chacun à son domaine à travailler".



"Je ne savais pas où m'orienter"

Aurélie, vingt-et-un ans a frappé à la porte porte du CLPS en janvier dernier. "J'ai arrêté  mes études une fois mon CAP Services en Milieu Rural en poche. J'ai alors envoyé des CV dans les foyers-logements  mais les réponses ont toutes été défavorables. Je me suis donc inscrite à l'ANPE qui m'a ensuite proposée d'aller à la Mission Locale puis vers le CLPS. En arrivant ici, je cherchais à m'orienter sur un métier. Je ne savais pas où aller", se souvient-elle. Après avoir un peu gambergé, Aurélie s'est décidée à suivre les cours de remise à niveau du jeudi. "J'ai des problèmes en Français et en Mathématiques. J'apprends à rédiger un CV, une lettre de motivation pour trouver un emploi dans l'entretien et le nettoyage. Les formateurs nous rassurent et nous conseillent. C'est enrichissant. Et puis, nous côtoyons d'autres cultures avec les étrangers".


"Je voulais apprendre le Français"
L'ASF accueille également des étrangers désireux d'étendre leurs connaissances sur la langue de Molière. Hillary fait partie de ceux-ci. Installée à Brusvily depuis 2003 après avoir trouvé les Français "sympas et tranquilles", cette lady a souhaité apprendre notre langue. "En arrivant en France , le plus difficile était de parler avec les autres. Les gens parlent vite. Quand je suis venue pour la première fois il y a huit mois, mon objectif était de trouver un emploi dans la coiffure, mais j'ai cinquante-huit ans et ce n'est pas évident. Ce n'est plus très grave car depuis que j'apprends la langue je me sens heureuse et je parle avec mes voisins", confiet-t-elle avec avec son accent qui ne trompe pas quant à sa provenance
Iliya, un Géorgien de vingt-sept ans est dans la même situation. Arrivé en France en juillet 2005, il vient tous les jours. "En Géorgie, j'étais animateur pour enfants et j'organisais des rencontres handisports". Il est conscient qu'étant hadicapé-moteur des obstacles se dressent face à lui, mais son envie, elle, reste intacte. "Je viens pour m'améliorer. J'ai fait un stage de six moi dans l'informatique, au sein d'une entreprise dinannaise. Mon but est de travailler dans ce milieu".


La suspension des antennes
En marge de l'atelier principal de Quévert, deux relais délocalisés existent sur les communues de Broons et d'Evran. "Ces antennes permettent aux personnes n'ayant pas de moyen de locomotion de ne pas se retrouver abandonnées". Le symptôme de l'isolement  réapparaît depuis peu  avec la suspension des deux antennes pour raisons financières. "Nous en avons pourtant besoin. Des personnes n'ont pas la possibilité de venir à Dinan et restent chez elles, à ne rien faire. Nous ne bénéficions pas de subventions du Conseil Général. Le problème est là", souligne Catherine Loizeau. Un problème qui concerne la première marche de la formation de personnes qui ne demandent qu'à se rendre utiles...

Romain Lepetit

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